Le roi Erom tournait en rond. Rien ne pouvait lui retirer l’image de la jeune femme dans sa tête. Plus qu’une obsession, elle le hantait. Jamais aucune femme ne lui avait fait un tel effet. Comment en si peu de temps avait-elle pu avoir autant d’emprise sur lui ? Le mystère l’attirait-il autant ? Erom se posait des questions et personne n’osait l’approcher. Il semblait pareil à un lion en cage et pourtant il était libre. Libre de faire ce qu’il voulait. Peut-être qu’en assouvissant ses envies avec elle, il l’oubliera et elle reprendra la place qui lui revenait. A savoir une femelle prisonnière. Même si cette pensée le rasséréna quelque peu, il savait pertinemment que c’était faux. Quelque chose en elle le bouleversait plus que de mesure. Et pourtant Lannistair haïssait les femmes !

Le roi frôlait les murs. La nuit était tombée et son ventre commençait à crier famine. Il n’avait rien avalé depuis le matin. Il savait qu’il lui fallait regagner ses appartements. Il ne fallait en aucun cas montrer à ses hommes le trouble qui l’habitait. Déjà le fait de l’avoir fait monter dans sa chambre suscitera des questionnements… Mieux valait amoindrir les ragots. Lannistair partit donc d’un pas plus sûr en direction de sa chambre. Il savait qu’elle l’y attendait, surement les mains liées. Elle devait se demander ce qui l’attendait. Lannistair ne savait pas lui-même ce qu’il allait lui faire subir. Il ne fallait pas qu’elle s’en sorte indemne. Sa position de souverain en dépendait. Mais jusqu’où serait-il capable de la faire souffrir ? Le roi fou, voilà comment on le surnommait dans son dos. Il le savait et il en jouait. Car à bien des égards, ce n’était pas faux…

Il pénétra dans sa chambre et referma la porte d’un geste brusque. On avait allumé les chandelles et le eu brûlait dans l’âtre. Lannistair prit bien soin de ne pas laisser trainer son regard sur la jeune femme qu’il entendait remuer. Une excitation montait en lui. Il ne voulait pas u céder, tout du moins pas pour le moment. Déposant ses gants et se délestant de son armure, le roi avisa la table où les denrées l’attendaient. Comme il en avait donné l’ordre, il y en avait assez pour deux. Plongeant ses mains dans l’eau froide qui avait été mis à sa disposition, Lannistair s’aspergea le visage. Il lui fallait retrouver ses moyens…

Après s’être séché le visage et les mains, il prit place à table et posa enfin pour la première fois son regard sur la jeune femme. Son âme s’ébranla mais il sut rester maître de lui. Croisant les mains sous le menton il lui dit d’un ton calme et froid :

_ Mets-toi à table et viens partager ce repas avec moi. Tu dois prendre des forces au vue de ce qui t’attend….

Il ne pouvait pas la laisser voir sa faiblesse, elle en jouerait. Comme toutes les femmes, elle était une vipère machiavélique. Il en était sûr. Et il ne comptait pas la laisser gagner… La chaine de la jeune femme était assez longue pour la laisser venir prendre place en face de lui…

Elle ne perdait pas de sa superbe, même ainsi piégée dans la cage aux lions. Pourtant certaines choses ne trompaient pas. Une moue rapide sur son visage, un tremblement léger de ses mains… Lannistair était aux aguets. Il aurait pu, il le savait, la briser maintenant, la réduite en un amas de sang et d’os. Il en avait le pouvoir même si certains en doutait. Il était bien plus vicieux dans l’exécution que les hommes qu’il payait pour ça. Mais quelque chose le retenait. Une envie, infime, qui s’immisçait en lui comme le venin subtil de la raison… D’un gest rageur de la main il écarta cette idée. Lui Lannistair un être de raison ? Depuis de nombreuses années maintenant il n’était que haine, qu’aveuglement. Le pouvoir l’avait épousé et le dirigeait. Un changement était impossible !

Et pourtant quand le roi croisa le regard moqueur de la jeune femme, un écho en lui semblait s’éveiller. Lointain un souvenir, des rires, un sourire… Il ne voulait pas y penser. Mais la jeune femme le replongeait en une autre époque… Il lui fallait se reprendre, garder l’avantage de la situation. Son visage avait su rester impassible mais il ne fallait pas pousser trop loin les songes. Sa carapace était profonde mais pas impénétrable…

Lannistair la détaillait de la tête aux pieds. Elle avait fière allure même dans ses habits maculés de saleté. Mais le roi devinait sous ses haillons les formes généreuses de la jeune femme. Une idée lui vint alors. Rapidement il se leva sans un mot pour la jeune femme. Il sortit de la pièce. Oh bien sur elle ne pouvait aller nulle part ainsi enchaîné et tant mieux, cela laissait au roi libre mouvement …

Entrant dans une pièce non loin de sa chambre, il se rua sur l’armoire couverte de poussière. Il avait gardé durant toutes ses longues années les habits prestigieux de sa mère. Soie, satin, perle et autres broderies attendaient d’être porté de nouveau. Alors Lannistair choisit une robe. Merveilleuse, d’un blanc immaculé. Le décolleté laissera apercevoir le début des courbes de la jeune femme. Tout brodé et incrusté de fin diamants. Une simple ceinture de soie venait agrémenter cette somptueuse toilette. Elle serait splendide dedans …

Revenant dans sa propre chambre avec la robe il dit à la jeune femme :

Sur ces paroles, Lannistair lui défit ses chaînes et prit une chaise afin d’assister au spectacle que la jeune n’allait pas tarder à lui donner …

Le roi ne la quittait pas des yeux. Sous ses airs désinvoltes, il devinait le doute, peut-être même la peur. Elle ne cessait de parler, comme pour repousser l’inévitable. Mais le roi déjà ne l’écoutait plus. Ses pensées tourbillonnaient dans sa tête. Des images de luxure, des images de tortures aussi… Il la voulait. Mais il le refusait. Lui ? Lannistair ? Voulant une femme ! Et puis quoi encore ?? Non l’ennui devait être la cause de tout ce manège. Le raz de marée qu’elle avait causé en lui ne pouvait venir que de là. De longues journées seul au calme chez lui. Tout ça l’avait adoucit. Ce qu’il lui fallait c’était une confrontation. De la violence …

Dans les yeux du roi, toute la tempête de frustration atteignait son paroxysme. Il ne mangeait pas. La faim avait désertée. Une autre envie grondait en lui. La jeune femme continuait de parler, de juger soulevant en lui un tsunami de sentiments contraires. Le menton posé sur ses poings, il plongeait son regard dans ce tableau inhabituel. S’il réservait le même traitement à toutes ses prisonnières ? Pour un peu il en aurait ri. Si la jeune femme savait… Mais ce serait une faiblesse de le lui dire, ou à quiconque … Le mythe de sa violence reposait sur les rumeurs qui couraient sur tous les royaumes. Et Lannsitair s’en gaussait. Oh il était bel et bien dangereux sans nul doute. Mais les gens avaient le défaut de toujours en rajouter. Mais cela ne le dérangeait guère.

La jeune femme assise devant lui mangeait. Il ne pouvait détacher son regard de chacun de ses gestes. La fourchette qu’elle portait à ses lèvres, le mouvement de sa mâchoires sur fine lorsqu’elle mangeait … Tout en elle faisait résonner chez le roi une envie mêlant volupté et sauvagerie. Suivant son instinct, le roi se leva et alla se mettre derrière la jeune femme. Son mouvement fut soudain, irréfléchi. Il se pencha au-dessus d’elle. Guettant ses réactions, étudiant sa respiration grâce aux mouvements de sa toilette qui dévoilait le début d’une poitrine assurément magnifique. Ses pensées vagabondaient. Humant le délicat parfum qui avait réussi à s’attacher à sa chevelure qui depuis son dernier lavage avait connu l’emprisonnement, la saleté. Mais ce délicat parfum de fleur semblait vouloir rester coute que coute. Soudain dans l’esprit de Lannistair une lumière brilla.

Il avait déjà sentit cette odeur, mais où ? Il en était troublé, sûr de lui. Il était certain d’avoir déjà vu cette jeune femme … Posant un doigt délicatement sur le cou de la jeune femme, il le laissa errer en douce caresse. Il n’avait pas prononcé de mot depuis qu’elle avait revêtue cette toilette. Il n’aura pu. Devant lui s’offrait un tableau qui l’émeut au plus haut point.

Doucement ses lèvres viennent rejoindre son doigt en un baiser infiniment délicat. Presque un frôlement… Dans un murmure rauque, le roi prit enfin la parole.

_ Ma chère, loin de moi l’idée de vous traiter comme toutes les autres. Il y a chez vous un petit quelque chose qui vient heurter ma sensibilité. Vous m’intriguez. Je n’ai pas honte de vous l’avouer, surtout en si petit comité.

De nouveau il lui baisa la nuque, puis sa caresse descendit un peu plus bas, sur la gorge gracile de la jeune femme. Sa peau était douce et tentante. Y planté une dague serait chose aisée, pensa un instant le roi. Mais il voulait savoir qui elle était, ce qu’elle cachait. Et il ne pourrait pas le faire si elle venait à se vider de son sang.

_ Dîtes-moi, maintenant que nous sommes seuls, qui êtes-vous ? Car sachez bien jeune fille que je ne crois aucun des mots qui sont sortis de votre si jolie et appétissante bouche … Prenez bien le temps de me répondre, car de ce que vous me direz découlera la suite de cette charmante soirée.

Sur ces mots, le roi reprit sa caresse sur la gorge et la nuque de la jeune femme. Quant à ses lèvres, elles déposaient çà et là de bref petits baisers…

La jeune femme était loin de n’être sans ressource. Lannistair ne s’était pas attendu à ce qu’elle coopère mais de là à l’embrasser, il devait avouer qu’elle l’avait bien joué. Mais au lieu de l’énerver, son comportement le rendait encore plus joueur, encore plus désireux d’explorer cette jeune femme dans tous les sens du terme … Elle ne fit qu’effleurer ses lèvres mais ce simple contact avait suffi à l’électriser. Elle voulait jouer, elle était sûre de pouvoir garder la tête haute. C’était mal connaître Lannistair. Mais à ce moment précis, le roi se connaissait-il lui-même ?

Attrapant la prisonnière par la nuque, il plaqua sur ses lèvres un baiser dur, avide. Il ne lui laissait pas le choix, Lannistair voulait la dominer. Il avait agi sous une pulsion. Il ne pouvait le nié, la jeune femme avait beaucoup d’effet sur lui. Son attitude le rendait curieux, quant à son corps… Il s’imaginait déjà mille façons de lui rendre hommage… Les mains du roi relâchèrent la nuque de la jeune femme et à présent ses mains venaient englober son visage aux traits si fins. Ses lèvres ne quittèrent à aucun moment celles de la jeune femme. Il se faisait un peu plus pressant et taquinait les lèvres pulpeuses de la jeune femme de la pointe de sa langue. Il aimait le goût qu’elle avait.

D’aussi loin qui pouvait se souvenir, aucune femme ne lui avait cet effet… Pas même dans ses rêves les plus intimes. Elle lui cachait quelque chose, il en était sûr. Mais le jeu en valait la chandelle. Si elle lui avait avoué qui elle était peut-être que toute la magie du moment aurait disparu. Et à ce moment précis, Lannistair ne regrettait pas du tout le silence de la jeune femme. Bien au contraire ! Il ne s’était pas autant amusé depuis très longtemps maintenant …

_ Eh bien tu préfères garder le silence. Soit c’est ton choix. Je te laisse seulement le temps de cette soirée si sympathique pour garder ton secret. Demain il sera l’heure de me dire la vérité ! Je dois me rendre à Valebrume et tu m’accompagneras. On aura tout le temps de parler en chemin …

Le roi avait murmuré ces paroles tout contre la bouche de la jeune femme. Il essayait de garder les idées claires mais son esprit était complètement embrasé. De nouveau il captura les lèvres de la jeune femme. La relâchant légèrement il lui dit dans un souffle :

_ Mais ce soir tu es à moi. Et crois il me vient plein d’idée de ce qu’on va bien pouvoir faire …

Une des mains du roi glissa et vint dans le creux des reins de la jeune femme qu’il pressa pour la rapprocher un peu plus de lui … Oui plein d’idées et d’envie …

Mon dieu, dans quoi je me lance ? Je m'appète à jouer à un jeu bien dangereux avec le Paliontos le plus puissant, le plus craint de royaume. Ais-je perdue l'esprit ? La raison peut être, car pour la première fois de mon existance, je laisse parler pour moi mon corps, mes envies et rien d'autre.

L'embrasser de la sorte n'étais peut être pas la chose à faire. Attiser ses pulsions de mal peut que me mener à ma perte, mais ça m'étais venue comme ça, comme une envie insoutenable qui me dévore, me brûle de l'intérieur. La seule chose à faire, pour éteindre ce feu qui me consume lentement : céder à mes envie, et c'est d’ailleurs ce à quoi je m'abandonne. Je commet la sans doute une grave erreur mais c'est trop tard, je suis déjà partie dans des sphères desquelles je ne peux revenir.

Lorsqu'il m'attrape fermement par nuque, plaquant ses lèvres les miennes en un baiser dominateur, un frisson me secoue toute entière. Cette chaleur qui m'iradie un peut plus à chaque secondes, à chaque contact avec lui, me consume de l'intérieur. Je ne comprend pas se qui m'arrive, incapable de mettre des mots sur se que je ressent au plus profond de moi, je me laisse aller à se que bien plus tard j'identifierai comme : le désir. Le désir de la chair, de sentir ses mains et ses lèvres sur mon corps. Tremblante,  je me surprend à répondre à son baiser avec une fougue comparable à la sienne.

J'ouvre mes paupières qui demeuraient closes jusqu'à lors. Toutes traces de haine ou de colère à disparut de mes prunelles émeraude. A présent elle brille d'une incompréhension étroitement mêlée à cette envie que je ne peut plus retenir, la laissant s'exprimer librement.

Il me laisse une soirée de « répit », le temps de cette soirée il ne sera plus question de ma réel identité où d’où je viens, mais seulement de nous deux...

_ Mais ce soir tu es à moi. Et crois il me vient plein d’idée de ce qu’on va bien pouvoir faire …

a ces mots, mes joues s'empourprent, tous ceci est nouveau pour moi, et je ne réfléchis plus à mes gestes et me laisse simplement aller contre lui. La suite des événements me terrifie et anime en moi un désir insoutenable pour cette homme. Si ma mère savais se que je m’apprête à donner à son ennemis juré, elle en ferait sans doute une attaque.

Lui répondis-je en me détachant à peine de lui. Mes prunelles dans les siennes, j'esquisse un sourire amusé, en tentant de me redonner « contenance », même je sais parfaitement que je ne compte personne. Il a déjà du remarquer qu'il m'a troublé.

Soufflais-je dans son cou, quand ma langue se fait plus audacieuse qu'elle le devrait, et vient lécher avec gourmandise celles de Lannistair. A cet instant précis, je le veux. Je veux qu'il m’initie à ces plaisirs qui jusqu'à ce jour m'ont toujours été interdis...qu'il m'apprenne tous ce qui a à apprendre...  Alors que je m'abandonne à lui en répondant à chacun de ces baisers, mes mains, plus timide passe autour de sa taille, s'agrippant au pans de sa tuniques, alors que je sent les siennes descendre au creux de mes reins plaquant ainsi mon bassin contre le sien. La surprise, m'arrache un léger gémissement, qui se retrouve étouffé par nos baisers de plus en plus passionnés. V a t il seulement se rendre compte que je suis ignorante en la matière ? Cela v-t-il le mettre en colère ou bien au contraire attiser encore son intérêt...

Demandais-je en rompant momentanément notre baiser plongeant mon regard dans le sien. Ma question peut paraître étrange c'est mon innocence, et ma curiosité en la matière qui parle pour moi.

L’air s’était chargé d’électricité. La tension entre les deux jeunes gens était palpable. La situation avait évoluée d’une manière que personne n’aurait pu prévoir. Le roi ne savait pas ce qui se passait. Il se sentait perdu, la jeune femme répondant avec tant de fougue à ses avances. Lui était guidé par ses instincts d’homme … Tout du moins il essayait de s’en convaincre. Il ne voulait pas donner un pouvoir à cette femme. Il se refusait à dire que c’était plus que ça, plus qu’une pulsion d’un homme qui était abstinent. Et la jeune femme ne manquait pas de charme il fallait bien l’avouer.

C’était elle la responsable de cette situation … Dans sa tête une lutte faisait rage. Celle de la raison des Paliontos : il était le roi ! Celui qui haïssait plus que toutes les femmes, celui qui les réduisait en miette … De l’autre côté il y avait son corps qui lui régissait autrement : il voulait cette femme, de tout son être. Il voulait la faire sienne … La faire sienne ? Quelle drôle d’idée ! Ne voulait-il pas juste assouvir un désir totalement humain ?

Le roi était perdu dans sa propre confusion mais le feu faisait rage. Son cerveau ne réfléchissait plus, son corps agissait répondant aux invitations muettes de sa captive. Sa langue entamait une danse avec celle de la jeune femme. Qu’il était agréable de goûter à cette sensation qui en une seconde soulevait un tsunami de sentiments dans son propre corps. Elle était légèrement sucrée, délicieuse… Elle semblait totalement abandonnée à la situation elle aussi. Elle se collait plus à lui provoquant une réaction des plus physiques chez lui.

« A vous ? Même si je suis votre.... captive, je ne vous appartiendrez jamais totalement... roi Erom »

Il ne lui répondait pas. A quoi bon ? Elle ne faisait que se leurrer. Rester fière même dans une telle situation forçait le respect. Elle n’était pas dupe, il en était certain. S’ils allaient jusqu’au bout de son idée, ils seraient liés d’une manière les plus intime. Qui qu’elle soit, il laisserai une marque en elle dont elle ne pourra pas se débarrasser. Il se passait quelque chose de tellement fort que ni l’un ni l’autre ne pouvait l’ignorer. Le roi lui-même luttait contre sa conscience qui lui hurlait d’arrêter …
Lannistair ne pouvait se rassasier de ses lèvres, de sa langue. Leurs baisers se faisaient plus fougueux, plus affamés … Les mains du roi n’étaient pas en reste et continuaient à lui caresser le dos. Le tissu commençait à l’agacer, il voulait toucher sa peau, se brûler les dos sur sa soie intime …

« Et quelles sont ces... idées ? »

Comment pouvait-elle parler alors que le feu les embrasait tous les deux ? Lannistair rit doucement. Elle le mettait au supplice …

_ Je pense que tu sais exactement ce à quoi je pense. Et tu t’y prends très bien pour allumer un brasier en moi jeune fille …

Le roi remit une mèche rebelle de la jeune femme derrière son oreille. Il en profita pour lui mordiller le lobe avant de reprendre possession de sa bouche avec avidité. La soulevant de terre sans cesser de l’embrasser, le roi la bouscula pour qu’elle soit contre la table. Il devint de plus en plus demandeur, il prenait ce dont il avait envie. La situation lui échappait totalement, et encore plus lorsque la jeune femme lui demanda presque timidement :

« Me... me désirez-vous... ? »

A ce moment précis le regard du roi était rivé à celui de la jeune femme. Une question tellement innocente dont la réponse était tellement évidente. Se pouvait-il qu’elle soit encore… pure ? La raison aurait voulu que Lannistair stoppe tout à ce moment précis. Quel fou s’il pensait encore que cela n’engendrerait aucun problème ! Prendre une femme qui l’attire était une chose, mais une vierge ? Cela aurait forcément des conséquences … Mais était-il possible de revenir en arrière ?

_ Si je te désire ? Ne l’as-tu pas encore comprit ? Mais dis-moi jeune Méliana, serais-tu ignorante de ces choses-là ?

A présent le roi lui caressait les cheveux. Une geste tendre qui le surprit lui-même… Cette femme réveillait en lui une part d’humanité qu’il avait totalement oublié… Il recommença à lui embrasser la gorge, laissant traîner sa langue pour éveiller le plus de sensations. Une de ses mains descendit le long de la cuisse de la captive. Faisant remonter son jupon, il caressa sa peau nue, remontant de plus en plus le long de la jambe de la jeune femme. Il l’effleurait presque, touchant le satin de sa peau. Il se colla un peu plus à elle pour lui faire sentir son désir …

_ Oui je te veux. Je suis un pauvre fou je te l’accorde. Mais oublions un instant qui je suis et qui tu es. Cette nuit est à part, rien ne dois sortir d’ici. Le veux-tu toi aussi ma belle ?

Le roi appuya sa question par un baiser fiévreux.

_ Ne vois pas là une preuve de faiblesse. Je reconnais que tu éveille en moi de curieuses envies mais cela n’enlève rien de mon sadisme … Essaie de profiter de la situation et je te le ferais regretter …

C’était là une menace mais le ton était doux, presque cachotier. Quelque chose lui disait qu’elle ne tenterai rien. Il reprit ses caresses et l’embrassa avec fougue. Un mot d’elle et la situation serait totalement perdu. Il la voulait et il l‘aurai. Mais si elle était consentante cela serai encore meilleur …

_ Belle Méliana, laisse-moi te montrer ce qu’un homme est capable de faire pour ton plaisir … Laisse-moi t’emmener dans un univers de volupté …

L'amophère à subitement changé. A cet instant il n'est plus question de princesse, de roi, ou encore de captive et de barbare, mais juste d'un homme et d'une femme qui se laisse aller, qui s'abandonne l'un à l'autre. Ni plus ni moins, et c'est sans aucun doute se qui rend cet instant plus magique encore.  

Je me suis découvert, une fougue que je ne me connaissais pas. Jamais j'aurais pus imaginer une seule seconde répondre ainsi à chacun de ces baisers. Je ne réfléchissais pas, abandonnant pour de bon cette raison qui me hurlais d'arrêter tout maintenant. Mais c'est trop tard, le point de non retour est atteint depuis trop longtemps, mon corps agis tout seul à présent et n'écoute plus ma raison, la bâillonnant férocement pour la réduire au silence afin de ne pas gâcher ce moment.  

A ce moment je n'imagine pas tous ce que cette nuit engendrera par la suite. Je m'abandonne à lui sans penser aux conséquences que cela peut avoir. Moi, la fille unique de la Reine Méliana m'abandonne comme une femme de basse vertu à son ennemis juré. Mais bon sang ou ais je la tête... dans les nuages ? Sans doute.  

Je met de côté toutes ses interrogations qui à cet instant me paraisse bien futile. Demain il fera jour comme on dit...  Mais demain ça sera trop tard, je me serai donnée à lui et plus jamais je ne pourrai revenir en arrière. Pour la première fois de ma vie sans doute, je devrais assumer les conséquences de mes bêtises.  

La tête ailleurs, déjà montée dans les nuages avec lui, je me laisse complètement aller. Je ne réfléchis pas à mes gestes et cède totalement à mes pulsions, mêlant le temps d'une danse langoureuse ma langue à ma sienne.  C'est en collant mon bassin au sien que je rompt notre baisé pour le provoquer une dernière fois... Jamais je lui appartiendrais totalement ? Moi même je n'en suis pas certaine, et comment le pourrais je quand avec quelques baiser il provoque en moi des sentiments et des émotions aussi virulentes que l'éruption d'un volcan.  

Un sourire faussement innocent éclair mon visage. Je me doute clairement à quoi il pense, et j'ignore pourquoi, j'avais envie de l'entendre clairement me le dire. Peut être parce qu'en réalité je ne sais pas se qui m'attend réellement. Je sais que j'en ai envie que je le veux LUI... mais n'est il pas normal d'appréhender l'inconnu ?  

Je m'y prend bien ? Ces mots me font monter le rose aux joues. Savoir que je m'y prend bien et lui plais me fais plus plaisir que je l'aurai crus. Ses baisers se font de plus en plus virulent, faisant qu'attiser le feu qui me consume de l'intérieur. Je me laisse porter, il me coince entre lui et la table tout en m'honorant de ses baiser... Je me risque d'ailleurs à lui demander s'il me désire... J'avais besoin de l'entendre. Ma question est timide et d'une innocence qui ne lui échappe pas...

A ces mots je sens la chaleur me monter aux joues. A quoi bon le lui cacher, il le verra tôt ou tard de toute façon... Au fond de moi j'ai peur, peur qu'en l'apprenant il se rétracte.  

Osais-je lui demander mes prunelles ancrées dans les siennes. Ses caresses d'une tendresse que je ne lui soupçonnais pas me faisaient perdre pieds. Je suppliais les dieux qu'il me désire toujours autant après cette révélation... car ce feu qui m'anime est bien loin de s'être consumé... et s'il y a  pensé sa rien que sa gestuel me fait penser le contraire. Ses baisers redoublent d'intensité alors que sa main remonte le long de ma cuisse m'arrachant un frisson délicieux.  

L'émotion est si grande, qu'aucun son de passe la frontière de mes lèvres, j'acquisse d'un simple hochement de tête quand je sent sa virilité durcis contre mon bassin. Je ne peux ignorer son désir, quand le mien est tout aussi grand.

Profiter de la situation ? et comment ? Le château est plein de Paliontos... Tenter de le tuer ? ca n'arrangerai pas mon sort en ces murs, mais sans doute que mes sœurs seraient fiert de moi... Mais comment ? Je ne connais rien aux armes, alors tenter d'ôter la vie à un homme comme lui me semble tout bonnement impossible et quoi qu'il en soit, ce n'est pas ce que je veux à cet instant. Oh non... je le veux bien en vie, je veux profiter de cette nuit, et oublier qu'il est en réalité mon ennemis.  

Tremblante non pas de peur mais de désir dans ses bras, je lève le regard pour l'ancrer dans le sien.  

Réussis-je à souffler avec conviction que je me languis déjà de ces baisers, de ses lèvres qui à mon gout on déjà désertées trop longtemps mes lèvres, ma gorge... Une de mes mains vient caresser avec une extrême tendresse sa joue pour ensuite l'attirer à moi pour celer nos lèvres d'un baisers transpirant d'un désir non dissimulé. Mon autre main vient s'engouffrer sous sa tunique pour caresser ses muscles puissants...

La jeune femme s’abandonnait corps et âme à lui. Il n’en avait aucun doute, ses gestes, ses soupirs, ses sourires tous l’invitait à lui ouvrir sa couche. Mais elle n’avait aucune expérience le roi le savait. Pouvait-il encore tout arrêter ? Il ne savait pas qui elle était car elle gardait bien le secret. S’abandonner ainsi avec elle pouvait se révéler tellement dangereux. Mais il n’en avait cure. A ce moment précis il n’était plus qu’un homme et elle qu’une simple femme aux courbes envoûtantes. Les mots n’avaient plus leur place à présent. Leurs mains et leurs lèvres parlaient pour eux. Lannistair laissait sa trace en de baisers fiévreux sur le corps de la jeune femme.

L’attrapant dans ses bras, il la souleva et franchit rapidement les mètres qui le séparaient de son lit. Alors il la posa délicatement sur les couvertures et se recula un peu pour la contempler. De ses yeux innocents à ses pieds délicats. Il prit son temps, caressant le corps de la jeune femme avec son regard brûlant. Il ne réfléchissait plus, s’abandonnant totalement à ses désirs. Il voulait la posséder, la faire sienne. Il fut légèrement sonné par ce constat. Il la voulait à lui. Mais le roi n’avait besoin de personne ! Et encore moins d’une femme.

Mais cet appel de son subconscient était très faible. Lannistair préféra le mettre de côté. Il en était certain, cela reviendrai le hanté dans les prochains jours. Mais il n’en avait cure. Il voulait profiter du moment. Lâcher prise n’était pas une chose dont il était coutumier mais c’était tellement bon ! La jeune femme était hypnotisante. D’une main douce il se mit à lui caresser le visage. Alors il se pencha et effleura ses lèves de baisers délicats. Sa main continua sa route et vint à la rencontre de l’échancrure de la robe. De ses doigts il effleurait sa peau, profitant de la peau soyeuse de sa belle. Doucement il releva la jeune femme, la plaquant contre son torse. Il n’arrêta pas de l’embrasser, goutant sa langue avec délectation. Ses mains défirent lentement le laçage de la robe de la jeune femme. Le roi fit alors glisser la robe dénudant ainsi les épaules de l’amazone. Quittant ses lèvres, il glissa sur sa gorge laissant des sillons chauds tracer par sa langue.

Lentement Lannistair promenait sa bouche sur les épaules de sa compagne. Mordillant doucement, léchant, sentant … Il perdait la raison mais c’était une douce chute. Prenant une grande inspiration, il dénuda le torse de la jeune femme. Il voulait sentir sa peau contre la sienne. Se redressant il la contempla alors qu’il retira lui aussi son haut. Ils étaient tous les deux au même niveau. Attrapant une des mains de la jeune femme, il la posa sur son torse. Ce contact l’électrisa. Lannistair humecta ses lèvres légèrement. Il voulait garder le contrôle, au moins un peu. Mais le spectacle de sa compagne à moitié dénudée le rendait fou de désir. Il voulait la prendre, là maintenant. Etre le barbare qu’il était. Mais il se rappela de son innocence. Il ne pouvait pas être dur, pas avec elle alors qu’elle réveillait un émoi dont il ignorait tout …

Il se repencha vers elle, capturant ses lèvres alors qu’une de ses mains se dirigea vers cette poitrine offert… Dans un dernier sursaut de conscience il lui dit la voix saccadée par le désir :

_ Tu es sûre ? Après je ne pourrais plus revenir en arrière …

La jeune femme lui donna son consentement… Il n’attendait rien de plus. Ses dernières réticences volèrent en éclat en même temps qu’il laissa son désir embraser son corps. Demain serait un autre jour. Ce soir le roi voulait juste goûter à la volupté du moment et à ce corps offert. Il repoussa très loin cette voix dans sa tête qui l’appelait à la raison. Il n’en avait cure. A défaut de sang, ce soir il ferait couler le plaisir dans les veines de la jeune femme. Et dans le siennes. Depuis combien de temps n’avait-il pas connu pareil moment de calme ? Son esprit constamment sur le qui-vive, soupçonneux, prêt à tout pour rester au pouvoir… A de très rare moment le roi se demandait s’il n’aurait pas été mieux que son frère soit au pouvoir… Mais la puissance lui rongeait le sang et l’esprit. Lannistair aimait posséder…

Mais ce soir, dans les bras de la jeune femme, il se faisant tendre, presque aimant. Il redevenait le simple mortel qu’il était. Si le pouvoir l’avait propulsé au rang de Dieu dans l’esprit de son peuple, il n’en restait pas moins qu’un simple homme. Il s’était forgé cette carapace de haine et de perversité pour rester à sa place. Mais au fond de lui résidait toujours l’homme, l’enfant …

Chassant d’un geste rageur ces idées qui commençaient à venir polluer le moment, Lannistair embrassa encore plus fougueusement la jeune femme. Ses mains caressaient ce corps si doux et chaud contre lui. Il était à présent sur elle et il la parcourait du bout de ses doigts. Il ne voulait plus parler, il voulait goûter tout ce qu’elle avait à offrir. Sa peau était soyeuse sous ses doigts. Il pouvait la sentir frémir à leur passage. Délaissant sa bouche, le roi dirigea ses lèvres dans le creux de son cou. Du bout de sa langue il vint titiller le lobe de son oreille. Il descendit ensuite le long de sa gorge gracile. Dieu qu’elle avait un goût exquis ! Lannistair se sentait grisé au plus profond de son âme.

Sa bouche partait à la découverte du corps de sa compagne. Quittant son cou, il partit explorer sa poitrine magnifique. Sa peau de lait le mettait dans tous ses états. Lannistair se mit à jour avec tétons, délicatement, lui prodiguant doucement des caresses pour éveiller ses sens. Ses mains quant à elles n’étaient pas en reste. Doucement il dirigea ses caresses vers son intimité. Dans la brume de volupté qui l’habitait, il se souvint qu’elle n’avait jamais connu d’homme. L’être odieux en lui, lui souffla de continuer, de la prendre pour la posséder. Mais la part d’homme qui lui restait lui intimait d’y aller délicatement. Sa compagne était comme une rose qui s’ouvrait à la vie.

Relevant la tête, il plongea son regard dans celui de sa partenaire. Il y cherchait un signe de rébellion qui le repousserait. Bien malgré sa réputation, Lannistair répugnait à prendre femme par la force …